Au courant de la première journée de cette rencontre, les ministres européens de la santé ont débattu autour de la mise à profit de la digitalisation de la société pour les systèmes de santé et de l'avenir des solutions numériques dans le domaine de la santé. La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, s’est prononcée en faveur du projet de la Présidence estonienne, pionnière en la matière, d’accélérer l’intégration de l’innovation technologique dans nos systèmes de santé afin de promouvoir des soins plus personnalisés et de permettre au patient de devenir un acteur à part entière de sa prise en charge. L’interopérabilité des processus et la sensibilisation des professionnels de santé à la plus-value de l’e-santé ont été des objectifs maintes fois soulignés.  

Le sujet a permis à Lydia Mutsch de faire état des efforts actuels du gouvernement luxembourgeois en relation avec la troisième révolution industrielle, la Stratégie "Digital Lëtzebuerg" et les travaux de l’Agence eSanté. La récente désignation du Luxembourg en tant qu’"ambassade de données" de l’Estonie, ainsi que la coopération entre le Luxembourg et la France dans le domaine de l’e-santé, ont été citées comme exemples de bonne pratique.

La deuxième journée de la réunion informelle fut entièrement consacrée à la lutte contre la consommation abusive d’alcool. À l’instar des autres ministres, Lydia Mutsch a plaidé en faveur d’une action stratégique au niveau de l’UE pour lutter de manière plus efficace contre les méfaits de l’alcool.

La discussion sur l'avenir de la santé en ligne se poursuivra dans le cadre de la conférence de haut niveau, intitulée «La santé dans la société numérique et la société numérique pour la société», qui se tiendra à Tallinn du 16 au 18 octobre. Les thèmes abordés lors de la conférence porteront sur l'amélioration de l'accès aux données de santé à caractère personnel et du contrôle de leur utilisation, sur la circulation transfrontalière des données de santé, sur leur utilisation dans la recherche et les activités de développement, et sur la création de conditions favorables à un marché unique numérique dans le domaine de la santé publique. L'événement réunira pendant trois jours à Tallinn des décideurs politiques de l'Union européenne, des ministres de la santé des États membres, des organisations représentatives des patients, des représentants de la branche informatique et du secteur privé, des gestionnaires de soins de santé, des médecins et des chercheurs. Durant la conférence de Tallinn sur la santé en ligne, il est prévu qu'une déclaration commune soit signée et que des engagements en faveur de mesures concrètes soient pris afin d'encourager et de compléter la mise en œuvre du marché unique numérique dans le domaine de la santé publique. Pour y parvenir, des groupes de travail spécialisés en la matière se sont mis à l'ouvrage, sous la direction de représentants des Pays-Bas, de l'Irlande, de la Finlande et de l'Estonie.

Sur la base des débats qui y seront menés, la présidence estonienne entend proposer l'adoption par le Conseil de conclusions lors de la réunion du Conseil «Emploi, politique sociale, santé et consommateurs» (EPSCO), prévue en décembre à Bruxelles.

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